Le peintre et ses modèles

Sujet banal s’il en est, souvent entrepris par les peintres. Si souvent qu’il me vient couramment comme un sujet d’évidence à traiter.
Faire entrer le peintre, donc le spectateur dans la toile pour y rencontrer le modèle. Plus seulement la fenêtre percée dans le mur par la Renaissance mais plutôt une tentation de courber l’espace pour qu’il vienne englober celui qui regarde.
Cependant, l’esprit et l’œil humain se méfient des artifices et celui de la perspective renaissante comme la vision grand angulaire restent toujours des conventions, des artifices avec lesquels il faut à la fois composer et qu’il faut aussi combattre pour faire apparaître la Peinture.
Le tableau n’est plus alors un cadrage sur le réel, mais le réceptacle extensible de tout ce que veulent incorporer la sensation, la mémoire, le parcours des yeux dans l’espace.